« Sokdi Pi Mai 2554 » ! (Bonne année 2554 !)

Je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller au Laos (cela ne saurait tarder, rassurez-vous !), alors je vais vous parler du déroulement du nouvel an laotien en France : même à des milliers de kilomètres de mon cher pays d’origine, j’attache une grande importance à la conservation de mes racines et à la pratique des coutumes de mes ancêtres.

Comme chaque année, le 13 avril est la date du « nouvel an laotien ». Les festivités se déroulent pendant 3 jours.
Le 1er jour « Mu sang khane pay » correspond au dernier jour de l’année. Cette journée est consacrée au rangement de la maison : on laisse toutes les « mauvaises choses » derrière soi.
Le 2ème jour « Mu nao » correspond à un jour intermédiaire où personne ne doit travailler !
Le 3ème jour « Mu sang khane kheun » correspond au premier jour de la nouvelle année.
Au Laos, on fête au même moment la fin de la saison sèche, la « fête de l’eau ». C’est une période très heureuse où tout le monde s’arrose d’eau dans les rues, se baigne dans le Mékong pour se purifier le corps et l’esprit, se rend à la pagode pour prier, faire des offrandes pour récolter bonheur, santé et richesse pour l’ensemble de la famille.

Je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller au Laos (cela ne saurait tarder, rassurez-vous !), alors je vais vous parler du déroulement du nouvel an laotien en France : même à des milliers de kilomètres de mon cher pays d’origine, j’attache une grande importance à la conservation de mes racines et à la pratique des coutumes de mes ancêtres.

Nous voilà donc en 2554 ! Le calendrier bouddhique démarre à la disparition de Bouddha, soit environ 500 ans avant J-C.
Ici, pendant 3 jours, on respecte au mieux les traditions : 1er jour « grand ménage », 2ème jour « au travail » même si à priori on ne devrait pas (mais le nouvel an laotien n’est pas encore considéré férié, alors on s’adapte !), 3ème jour « fête à volonté » pour accueillir la nouvelle année !

Au programme, de bons petits plats typiquement laotiens, tels que le « lap » ou « plat de la chance » (tartare de bœuf laotien plein d’épices et de saveurs : coriandre, menthe, citronnelle, oignons, « padek » une sauce de poisson secrète…), du riz gluant, de la salade de papaye bien pimentée (au moins 10 piments, sinon ça ne pique pas !), de la viande de bœuf séchée…

Laos Johann (128)

La consécration de la fête a lieu le dimanche au « wat » : matinée consacrée aux prières, aux offrandes aux bonzes et aux morts (les bouddhistes croient en la réincarnation, une vie après la mort), après-midi dédiée à la fête : dégustation des plats, arrosage de quelques gouttes (pour la symbolique), danses et musique traditionnelles… Pour cette occasion, chacun enfile sa plus belle tenue laotienne, plus particulièrement les femmes qui s’habillent d’un joli haut en soie « sieu pay » et d’une jupe longue tissée à la main (en soie ou coton) et brodée de fils d’or « sine ».
Comme à chacune des cérémonies, les bonzes nouent un fil de coton blanc autour du poignet des fidèles en murmurant leurs meilleurs vœux. Il est nécessaire de garder ce bracelet au moins 3 jours pour que les souhaits se réalisent.

Le nouvel an laotien est l’une des nombreuses fêtes importantes du pays. Si vous avez la bonne idée de partir à la découverte du Laos (avec Monde Authentique bien évidemment), vous aurez peut-être la chance d’assister à : la Fête de la Lune (Mai), la Course des pirogues (Septembre/Octobre), la Fête de That Louang (Novembre) ou encore à la Fête Nationale (Décembre)… Devinez d’ailleurs qui a prévu de s’y rendre en novembre ?

(c) photos : Johann Chabert, notre collègue caribou qui nous manque