en voyage dans le nord du Chili
Prendre l’avion ne m’a jamais vraiment excitée… L’euphorie du voyage ne commence pour moi qu’au moment où l’avion pose enfin ses roues sur le tarmac de l’endroit que je vais découvrir.
Je vous laisse imaginer l’atterrissage à Santiago du Chili sous 25°C et un ciel bleu éclatant… En plus, le survol de la cordillère des Andes à l’arrivée est sublime ! On peut même apercevoir plusieurs lagunes et d’immenses étendues de vignes.
Le premier jour de notre voyage est intense. Tant mieux ! De toute façon, quand j’arrive dans un nouvel endroit, je suis une vraie pile électrique et je ne sais plus où donner de la tête. Après une balade rapide dans le vieux centre et une petite collation en terrasse, nous enchaînons avec un tour de la ville. Nous ne restons qu’une journée et une nuit à Santiago, alors nous faisons le maximum pour optimiser ! Je retiendrai en particulier le parc du Cerro San Cristobal avec ses belles vues sur Santiago, mais mon coup de cœur va sans hésiter au quartier de Bellavista où nous décidons de retourner une fois le city tour terminé.
Maisons colorées, terrasses de café bondées, ambiance latine et détendue, tout ça sous un beau soleil de fin d’après-midi… autant dire qu’après une telle journée et une nuit dans l’avion, déguster une petite bière locale en terrasse est un moment de pur bonheur. Pour dîner, je suis fière de dire que nous avons déniché l’endroit parfait : le Patio Bellavista. Une succession de petites cours entourées de boutiques d’artisanat, de bars et de restaurants. Touristique certes, mais plein de charme !
Après une bonne nuit à l’hôtel, départ le lendemain matin en direction de San Pedro de Atacama. Le séjour va y être court, mais intense également car nous n’y passerons que 3 jours complets avant de partir pour la Bolivie.
Rejoindre une autre région par avion me donne l’impression qu’une nouvelle aventure commence, et l’euphorie du voyage me gagne à nouveau. Là encore, le survol des terres entre Santiago et Calama est magnifique. Le paysage est complètement désertique mais pourtant très coloré.
Nous commençons la découverte de la région par une visite de la Vallée de la Lune en fin de journée. Notre guide est super et se débrouille pour nous montrer les plus beaux coins avant ou après les groupes de touristes de façon à ce que nous soyons seuls à chaque fois. C’est là que nous commençons à prendre conscience de l’altitude à laquelle nous sommes, car nous sommes rapidement essoufflés à essayer de suivre le guide qui nous entraîne en haut des collines en courant ! Pour nous récompenser de nos efforts, il nous emmène en haut d’une dune d’où nous assistons à un superbe coucher de soleil sur ce paysage un peu chaotique qui porte bien son nom.
Le lendemain, grosse journée ! Le matin, nous nous laissons tenter par une expérience de sandboarding (surf sur des dunes de sable). Décision spontanée (d’aucuns diront « hâtive ») que nous avons vite regrettée ! Penser la prochaine fois à ne sortir des sentiers battus qu’avec la bénédiction de mes collègues expérimentés qui connaissent bien le nord du Chili (entre Andrés, Séverine et Frédéric, j’avais l’embarras du choix, mais il a fallu que je joue à l’aventurière…) « Les cordonniers sont les plus mal chaussés », paraît-il. Pro du tourisme, je ne m’attendais pas à faire une telle expérience… Notre guide était probablement le pire que j’aie jamais eu. Il connaissait à peine la région, ne savait pas répondre à nos questions, nous a fourni un matériel défectueux et n’a pris aucune précaution. Nous avons donc perdu une bonne matinée à essayer laborieusement de descendre la dune avec une planche à moitié cassée et des fixations bien trop grandes pour nos pieds. Bien fait pour nous !
Nous nous consolons l’après-midi en partant en excursion avec l’un de nos prestataires (fiable, lui !) dans la Valle de Jere et au Salar d’Atacama. J’ai particulièrement aimé la Valle de Jere qui est un endroit plutôt étonnant, car on passe soudainement du paysage désertique à une vallée verdoyante au fond de laquelle court un petit ruisseau.
Nous arrivons ensuite au village de Toconao avec ses maisons faites de pierre blanche volcanique et sa petite église au toit de bois de cactus. Pour finir la journée en beauté, nous sommes allés jusqu’au Salar d’Atacama où nous avons observé des centaines de flamants roses et marché sur cette immense étendue de sel jusqu’au coucher du soleil.
Le lendemain était notre dernier jour au Chili. Nous nous sommes une fois encore préparés à une journée intense qui a commencé par un réveil à 4h du matin pour partir aux geysers du Tatio. Il y a environ 3 heures de trajet pour y aller car la route est particulièrement mauvaise. S’il y a bien un endroit à visiter en excursion accompagnée, c’est celui-là, car pour y arriver à temps pour l’éruption des geysers, il faut partir très tôt (enfin plutôt au milieu de la nuit pour moi) et donc faire la route de nuit. Il fait très froid à 4h du matin, mais heureusement il y a des couvertures dans le bus. Pas facile non plus de finir sa nuit pendant le trajet car le bus tressaute sans arrêt. Enfin à l’arrivée, on oublie vite tout ça face au paysage enfumé parsemé de petites mares et de monticules bouillonnants. La température se réchauffe un peu aussi et après une petite balade sur le site, arrive mon moment préféré : le petit-déjeuner ! Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour de prendre un petit-déj face à des geysers à 4200 m d’altitude
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à une grande piscine d’eau thermale pour une petite baignade un peu boueuse mais qui réveille. La route n’est pas la même, nous nous arrêtons notamment au petit village (ça reste un grand mot) de Machuca où nous goûtons aux spécialités locales (sortes de crêpes fourrées au fromage ou à la viande) préparées par les femmes du village.
Au retour, je regarde avec appréhension les ravins. Je ne m’en étais pas rendu compte à l’aller : la route est épouvantable, chaotique et surtout très pentue ! Heureusement que nous avons choisi de partir en excursion accompagnée avec chauffeur et que nous n’avons pas entrepris ce périple au volant d’une voiture de location (espérance de vie : une heure !)
A l’arrivée à San Pedro vers 13h, nous nous accordons une petite pause avant de repartir pour les Termes de Puritama. Ce sont des sources d’eau thermale nichées au fond d’une vallée où la végétation est abondante. Les petits bassins dégringolent les uns dans les autres et sont reliés par une passerelle en bois, le décor reste très naturel et il n’y a presque personne. Idéal pour en profiter. La température de l’eau n’est pas la même dans chaque bassin. Pile ce qu’il fallait pour terminer cette journée !
Pour ceux qui sont pressés, 3 jours suffisent pour découvrir San Pedro et ses alentours, mais à condition de ne pas avoir peur des journées bien remplies.
Sinon, vous pouvez sans problème rester une petite semaine et prendre votre temps pour faire les diverses excursions et randonnées. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aller voir les lagunes chiliennes (penser à réclamer à Frédéric davantage de jours de congés…) mais je me suis rattrapée sur les lagunes boliviennes ! Pour découvrir la suite de notre voyage et la découverte de la Bolivie, cliquez ici !