Dans la campagne cambodgienne…

Clothilde est une esthète de la découverte de nouvelles contrées à rythme doux. Tout le contraire d’une stakhanoviste qui enchaînerait les visites à la vitesse de la lumière. Dans la région de Battambang, au cœur de la campagne cambodgienne, elle a vécu mille émotions. Respirez un grand coup et imaginez-la flâner.

Le chant du coq résonne à travers les vergers et les rizières de la campagne de Battambang… Réveil à l’aube, sous la moustiquaire d’un lit à baldaquin planté au milieu d’une immense pièce. Au-dessous de ma chambre, à travers les lattes disjointes du plancher de tek (ventilation naturelle !), j’entends les femmes s’activer depuis un moment… J’ai longtemps écouté les bruits de la maison avant de trouver le sommeil.

Je descends prudemment l’escalier raide de la maison centenaire (je souffre d’un toc étrange depuis mon arrivée au Cambodge : j’ai pris l’habitude de compter les marches, toujours en nombre impair pour ne pas porter malheur). La bâtisse khmère traditionnelle, construite sur pilotis, est magnifique sous les premiers rayons du soleil. Entourée de papayers et d’anacardiers, elle est simple et pourtant majestueuse.

La maison des grands-parents de Samnang, mon hôte, réunit trois générations. Ses filles sont parties vivre dans leurs belles-familles respectives après le mariage, comme le veut la tradition. L’espace ouvert sous la maison offre un lieu de vie et de repos frais et ombragé. Les tâches quotidiennes et travaux agricoles effectués, la famille passe ici les heures chaudes de la journée. Dans le même espace, la « cuisine » : un petit feu sur le sol.

Un petit déjeuner khmer m’attend : pâtes de riz, jacinthes d’eau, soja et choux croquants dans un savoureux bouillon. Samnang me raconte dans un français impeccable son enfance sous le régime des Khmers rouges, les conditions de vie, la disparition de certains proches. Chamboulée, j’écoute le récit bouleversant de ces rudes années.

Je quitte ensuite ma famille khmère pour sillonner les routes de campagne des environs de Battambang. Mon tuk-tuk démarre en pétaradant. Arrêt au temple car j’aime l’ambiance recueillie, mais joyeuse, du repas des bonzes au petit matin !

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Nous longeons la rivière et zigzaguons entre vélos et buffles, loin des bruits de la ville. Les kilomètres défilent et je ne parviens pas à détacher les yeux du spectacle de la vie paysanne qui semble immuable depuis des temps anciens. Une mobylette transportant un couple et leurs deux jeunes enfants me rappelle que nous sommes bien au 21ème siècle. Les villages aux petites maisons fleuries dévoilent le quotidien des Cambodgiens. Un jeune paysan, pieds nus, grimpe la fine échelle de bambou fixée sur le tronc d’un palmier à sucre. Il récolte la sève des fleurs qui fermentera rapidement pour donner du vin de palme.

Petit arrêt gourmand pour goûter une friandise dont les Cambodgiens raffolent : du riz gluant au lait de coco, cuit sur des braises dans un tube de bambou. Nous quittons la route pour emprunter un chemin de terre rouge bordé d’eucalyptus et d’hévéas. De jeunes enfants gambadent, pieds nus. Une jeune femme confectionne inlassablement des feuilles de riz pour nems qu’elle vendra au marché.

Plus loin, de grandes tentes sont dressées dans les vergers qui bordent la route de campagne : c’est la saison des mariages. La lune favorable assurera prospérité aux jeunes mariés… Ambiance 100% kitsch : jeunes femmes ultra-maquillées, faux cils, cheveux en choucroute, robes de princesse en satin, ongles artistiquement dessinés, banquet dressé pour plus de 400 convives, rubans au kilomètre et paillettes au kilo ! Au son de l’orchestre assourdissant, ma chope de bière à la main (pour la prospérité !), je trinque toutes les 10 secondes avec les jeunes mariés et leurs invités.

Une exquise journée, faite de rencontres imprévues, de moments authentiques et singuliers et de petits bonheurs qui adouciront mon retour en France.

Le Cambodge fait partie de ces destinations vraies, « nature », empreintes de traditions. Côtoyer la population dans le respect de ses coutumes, partager des moments avec les Cambodgiens en toute simplicité, séjourner dans de petits établissements au charme architectural khmer – bref, ne plus se sentir touriste ! Découvrir les secrets d’Angkor en évitant les sentiers battus par les touristes chinois et coréens de plus en plus nombreux ne relève pas de l’impossible. Mais au-delà des trésors d’Angkor, je vous invite à vivre la magie de la campagne khmère.

Ce sont les moments authentiques d’un tel voyage qui font que je ne suis plus tout à fait la même lorsque je reprends le fil de mon quotidien parisien…

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