Les arts traditionnels au Japon
Le Japon, destination rêvée pour tout amateur d’art, attire en effet de nombreux voyageurs curieux d’en découvrir la richesse. Façonné par l’histoire et la religion, l’artisanat japonais a su créer sa propre identité au fil du temps. Céramiques et laques millénaires, kimonos teints de paysages d’estampes, cérémonie de thé ou arrangement floral sont, ici, élevés au rang d’art.
C’est cet esprit de l’artisan empreint d’humilité, de perfection et de respect pour la nature que les voyageurs viennent chercher au pays du soleil levant.
Des arts ancrés dans l'histoire
La céramique japonaise remonte à la préhistoire et figure parmi les plus anciennes au monde.
Principalement autochtone, un style plus raffiné voit le jour durant l’ère Kofun (du IIIème au VIème siècle) et se développe au fil des siècles grâce aux techniques importées de l’étranger (Chine et Corée) et la construction des premiers fours à céramique.
C’est au début de l’ère Edo, au XVIIème siècle, que la céramique japonaise se divise en deux branches. A Kyoto, son caractère est plus sophistiqué et luxueux tandis que la porcelaine Kutani de Kanazawa, colorée et aux design innovants, commence à s’imposer. Avec le déclin de la dynastie Ming en Chine, la poterie d’Arita à Kyushu inonde l’Europe.
Au luxe s’oppose le concept de wabi-sabi ou beauté simple et imparfaite, intimement lié au bouddhisme zen. Ce concept est incarné par le caractère austère des poteries Bizen ou Raku et plébiscité par les grands maîtres de la cérémonie de thé.
Au Japon, préparer et déguster le thé est un art à part entière. Introduit au XIIème siècle, le thé matcha est utilisé pour les rituels bouddhistes avant d’être adopté par les samouraï, puis par le reste de la population au XVIème siècle. Sen no Rikyu pose alors les fondations définitives de la cérémonie de thé basées sur quatre principes du bouddhisme zen : harmonie, respect, pureté et tranquillité.
La dégustation de thé s’apparente donc à un exercice de méditation zen. La maison de thé, sobre et dépouillée, est propice à la contemplation de choses simples. L’apprentissage des codes de la cérémonie de thé est long et le maître doit également avoir des connaissances en calligraphie et arrangement floral. A l’entrée de la maison de thé, dans une alcôve sacrée, les visiteurs peuvent d’ailleurs contempler un kakejiku, rouleau vertical calligraphié et un ikebana.
A l’instar de la cérémonie de thé et du kodo (appréciation des parfums), l’ikebana fait partie des trois arts traditionnels du raffinement japonais. L’art floral est intimement lié au bouddhisme : les moines de la période Heian sont les premiers à l’exercer pour honorer Bouddha dès le VIIIème siècle. C’est au XVIème siècle qu’il se démocratise et s’étend au reste de la population. L’ikebana fait partie intégrante de l’apprentissage obligatoire dans l’éducation des geisha, tout comme l’est également l’art du thé.
Gardiennes des arts traditionnels, les geisha – littéralement « personne pratiquant les arts » – représentent la quintessence de l’élégance et du raffinement à la japonaise. Le concept de muse artistique apparaît pour la première fois en 794 sous le règne de l’empereur Kanmu qui convie des danseuses pour distraire samouraï et guerriers. Au fil du temps, les danseuses cultivent d’autres talents tels que le chant, la poésie, apprennent à jouer d’un instrument de musique traditionnelle et développent l’art de la conversation. L’ouverture des maisons de thé dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha.
Il est intéressant de noter que jusqu’à la fin du XVIIIème siècle beaucoup d’hommes pratiquent ces arts jusqu’à ce que le métier soit réglementé et devienne exclusivement féminin. Les geisha, appelées geiko à Kyoto, doivent ainsi se plier à une formation exhaustive aux différents arts et à un mode de vie strict. A son apogée du XVIIIème au XIXème siècle, le métier de geisha connaît ensuite un lent déclin. De nos jours, on en compte environ deux cents au Japon.
Pendant l’ère Edo (1603 – 1868), le Japon vit en autarcie. Seuls les Hollandais possèdent un comptoir à Nagasaki et peuvent exporter à ce moment-là les porcelaines produites sur l’île de Kyushu. Celles-ci sont très populaires en Europe à l’instar des objets en laque.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, le Japon s’ouvre aux puissances étrangères et le « japonisme » prend de l’ampleur. Les arts japonais deviennent incontournables et influencent beaucoup d’artistes et écrivains occidentaux, notamment dans les domaines de la peinture, de la musique, des arts décoratifs et de la mode. On découvre notamment les œuvres des grands maîtres des estampes, Hokusai et Hiroshige.
En 1925, en réaction à l’urbanisation et à l’industrialisation grandissantes, naît l’esprit mingei. Il prône un retour aux fondamentaux de l’artisanat populaire avec des créations simples, authentiques et des techniques traditionnelles qui se transmettent de maître à élève.
Ce patrimoine multiséculaire est de nos jours régulé et protégé grâce à des associations qui œuvrent à la mise en avant et à la préservation de l’artisanat japonais. L’État a également mis en place en 1950 le titre de « trésor national vivant » désigné par le Ministère de l’Éducation qui récompense le savoir-faire particulier, que cela soit dans le domaine des arts de la scène ou de l’artisanat.
Quels sont les autres arts traditionnels typiques à découvrir lors d’un voyage au Japon ?
- La teinture sur kimono ou yuzen, spécialité de Kanazawa et Kyoto,
- Les forges de katana (sabres japonais) et la coutellerie,
- Le kintsugi ou l’art de réparer et sublimer les fêlures d’une céramique grâce à de la poudre d’or,
- Le washi (papier japonais) utilisé notamment pour la calligraphie,
- La peinture,
- Les arts de la scène tels que le théâtre No, Kabuki ou bunraku,
- La sculpture sur bois à découvrir dans la région des alpes japonaises,
- La vannerie (tressage du bambou),
- Les arts martiaux (judo, aïkido, karaté, kendo…),
- L’art du bonsaï.
A la rencontre des artisans d’art avec Monde Authentique
Sen no Rikyu, grand maître de la cérémonie de thé, développe le concept Ichi-go Ichi-e, littéralement « un temps, une rencontre ». Cela signifie qu’une rencontre est unique et qu’il faut donc savoir la chérir. Parce qu’un voyage au Japon est aussi fait de rencontres éphémères et enrichissantes, Monde Authentique propose aux clients voyageurs de découvrir les arts japonais au travers de femmes et d’hommes reconnus pour leur excellence.
Grâce à des contacts noués de longue date, les créateurs de voyage de Monde Authentique mettent en relation les voyageurs passionnés d’art et les artisans locaux désireux de transmettre leur passion.
Cela commence par la sélection de guides japonais francophones triés sur le volet et hautement qualifiés pour garantir un service de grande qualité.
Les clients voyageurs qui font confiance à Monde Authentique apprécient la richesse de leur voyage au Japon en le complétant avec les expériences suivantes:
- Rencontrer des artisans céramistes classés Trésors nationaux vivants à Kyushu et Bizen,
- Voir un maître kintsugi à l’œuvre,
- Admirer la grâce et le raffinement d’une geisha en se délectant d’un dîner gastronomique,
- Visiter l’atelier d’un grand maître de kaga yuzen à Kanazawa,
- Côtoyer les plus fins forgerons de sabres du Japon dans la région de Tokyo ou des alpes japonaises,
- Découvrir la péninsule de Noto, un Japon hors des entiers battus et rural, et ses artisans laquiers renommés dans tout l’archipel,
- S’essayer à l’arrangement floral auprès d’un maître à Tokyo,
- Apprendre le processus d’élaboration du papier washi auprès d’un Trésor national vivant de la préfecture de Fukui, méconnue des touristes occidentaux,
- Découvrir la fabrication du chasen (fouet à mélanger le thé) et profiter de l’ambiance zen d’une cérémonie de thé privative,
- Apprendre à tailler un bonsaï dans une pépinière de Tokyo ou Saitama,
- S’initier à l’art martial de son choix. Idéal lors d’un voyage au Japon en famille.
Un voyage au Japon centré sur l’art se prépare longtemps à l’avance. Cela permet aux créateurs de voyage de Monde Authentique de s’assurer de la disponibilité de l’artisan dans les plus brefs délais ou de réserver des billets pour des représentations théâtrales dès que ceux-ci sont mis en vente.
Il est bien sûr plus facile de visiter en liberté les musées d’art sans réservation préalable.
Les arts traditionnels sont nombreux et présents sur tout le territoire. Pour les passionnés, plusieurs voyages au Japon sont nécessaires pour en effleurer tous les secrets et s’imprégner de leur essence.
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Un seul impératif : au minimum 6 nuits consécutives
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