Les merveilles du sud de la Colombie

Le parc archéologique de San Agustín

Lors d’une étape à San Agustín au fil d’un itinéraire en Colombie, le passage par le parc archéologique est un incontournable, c’est d’ailleurs pour cela que les voyageurs visitent la région. C’est l’un des sites archéologiques majeurs de Colombie, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Au XVIII^ème siècle, un ensemble de plus de 600 sculptures monolithiques étendues sur plus de 50km² y ont été mises au jour. En plein cœur de la cordillère des Andes, le site comprend de grands tombeaux en pierre, avec des sculptures de divinités et d’animaux de la région, mais aussi des gorilles, des éléphants d’Afrique, des animaux mythiques, des hommes enturbannés et des formes abstraites.

Les études archéologiques datent l’origine des sculptures entre le I^er et le V^ème siècle, cependant cela reste encore un mystère. Il est établi que ce fut à l’époque un centre de cérémonies funéraires, une terre sacrée et un lieu de pèlerinage, mais aucune écriture n’a encore été retrouvée. Les recherches sont toujours en cours, la plus grande partie du site reste à fouiller.

Outre le parc qui mérite une visite, le village de San Agustín est également une belle étape nature. Situé aux environs de la source du fleuve Magdalena et perché à 1695m d’altitude, le village est entouré de vallées, canyons, rivières et champs de café, canne à sucre, bananes et lulos.

Le désert de Tatacoa

Durant un voyage dans le sud de la Colombie, un passage d’une journée par « El desierto de la Tatacoa » est plus que recommandé ! C’est probablement l’un des paysages les plus surprenants de la Colombie. Encadré par 2 cordillères qui font office de boucliers anti-nuages, ce désert est une parenthèse de sécheresse au milieu d’un pays vert. Ce désert n’en est d’ailleurs pas un, mais une forêt tropicale sèche, et celle-ci couvre une surface de 330km² ; il peut donc y pleuvoir, même si c’est très rare !

Le désert de Tatacoa est en fait composé de 2 « déserts ». Le premier, le plus petit, le rouge, appelé « El Cuzco », est le plus beau car il rappelle les paysages de l’Ouest Americain. Avant de le découvrir en contrebas, on peut l’observer de haut et le voir entièrement. Tout est rouge, calme et volupté. On se balade dans des labyrinthes géologiques impressionnants. Des paysages ruiniformes et ravinés par les rares eaux de ruissèlement, en vagues se multipliant à l’infini. Et forcément des cactus (nopal) partout, qu’il est d’ailleurs possible de goûter dans des paradores (petites gargotes qui servent de la cuisine locale) sous forme de sucreries ou de liqueurs.

Quelques kilomètres plus loin se trouve le désert gris, appelé « Los Hoyos ». Cette couleur est due au potassium, au magnésium et au soufre présent dans les sols. C’est le plus grand des deux déserts et il est vite facile de s’y perdre. Il est plus terne, tel un paysage lunaire, les formations rocheuses sont tout aussi impressionnantes et l’imagination galopante en ces lieux pousse à voir des formes animales un peu partout. C’est une zone très riche en fossiles, notamment de mammifères, amphibiens et reptiles.

Monde Authentique recommande aux clients-voyageurs qui se rendent dans le désert de Tatacoa d’y passer une nuit : c’est un lieu des plus privilégiés pour observer la voûte céleste et la Voie lactée. Un observatoire est d’ailleurs situé à l’entrée des sites où il est possible de profiter d’un parcours instructif sur les constellations.

Popayán

Au cours d’une découverte du sud de la Colombie, la ville de Popayán est un immanquable de la région du Cauca. Cité étudiante très vivante, Popayán est l’une des plus belles villes coloniales de Colombie. Ici tout est blanc, des églises aux immenses palacios qui bordent la place principale. Les rues pavées et les édifices immaculés rappellent l’époque coloniale, tandis que les églises et les places historiques témoignent du riche patrimoine religieux et culturel de la région. Chaque coin de rue révèle des détails architecturaux qui racontent l’histoire de Popayán, capturant l’imagination des visiteurs. Derrière les lourdes portes de bois massif parfois entrouvertes se révèlent d’adorables cours fleuries et de belles fontaines.

Dans cette capitale gastronomique réputée et inscrite à ce titre au patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO, on déguste la empanada de pipián ou le célèbre suspiro de Popayán, une sucrerie à base de lait et de meringue.

Un des temps forts de l’année à Popayán est la Semaine Sainte, reconnue (encore !) Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO. En effet, durant 5 jours les processions grandioses et les célébrations traditionnelles créent une ambiance unique et offrent aux clients-voyageurs un aperçu de la culture locale profondément enracinée. Ces festivités font de de Popayán la 3^ème ville la plus importante du monde durant cette Semaine Sainte, au point d’être surnommée « la Jérusalem d’Amérique ».

Popayán, la bien nommée « Ville Blanche », est situé à 1760m d’altitude au pied de vastes étendues de páramo (plaine d’attitude) et de montagne. Et ses alentours méritent aussi le détour : il est possible d’aller se relaxer aux thermes de Coconuco, nichées à flanc de montagne. Pour les randonneurs ou voyageurs en quête d’aventure, le majestueux volcan Puracé et ses sommets enneigés peuvent être gravis. Une escale à Popayán, c’est aussi l’occasion d’aller découvrir le marché de Silvia (uniquement le mardi), ses étals qui regorgent d’artisans, de textiles chatoyants et de mets locaux, un véritable festin pour les sens.

A une centaine de kilomètre de Popayán, via une piste en mauvais état (et donc 4h de route), se trouve le parc archéologique de Tierradentro, le 2^ème site le plus important de Colombie après celui de San Agustín. Ce parc situé au cœur de paysages verdoyants, entre bananiers et vergers, abrite des sépultures souterraines mystiques. Les créateurs de voyages de Monde authentique spécialistes de la Colombie conseillent d’y rester une nuit pour apprécier toute la beauté du site.