Esto es Venezuela

Un prestataire basé à Caracas qui contacte l’agence, l’idée d’une nouvelle destination qui germe, une semaine de vacances à prendre avant fin mai, une grosse envie de dépaysement, une copine de voyage plus que partante et le OK de Frédéric pour partir en repérage… C’est bon, tout est bouclé, je repars sur mon continent fétiche à la découverte d’un nouveau pays authentique au possible : le Venezuela !

19 mai 2009 : Paris – Caracas
Le jour J est enfin arrivé !! J’embarque pour un pays dont je ne connais pour l’instant pas grand-chose (même si je me suis pas mal documentée ces dernières semaines). Nous ne sommes pas mécontentes de quitter la grisaille parisienne et après 9h de vol, nous atterrissons enfin à Caracas, un peu décalées mais heureuses et impatientes de commencer l’exploration de ce pays !! Tout commence bien, notre chauffeur nous attend à la sortie de l’aéroport et nous offre une bouteille de punch local mixant jus de mandarine, rhum et lait concentré sucré ! Parfait pour trinquer à notre première soirée !

20 & 21 mai 2009 : Los Llanos – Ranch Hato Piñero
Le vrai voyage commence enfin ! Levées à 6h du matin, il nous faudra 6h de route pour rejoindre notre première étape : los Llanos, le territoire des vaqueros, les cow-boys de la région et, pour beaucoup de Vénézuéliens, l’âme du pays. 6 h qui vont nous permettre d’admirer le panorama : « barrios » de Caracas, montagnes verdoyantes, savane aux terres rouges et longues étendues de plaines (« llanos » en espagnol). Le Ranch Hato Piñero qui nous ouvre ses portes est un magnifique domaine de plus de 80000 hectares, classé 5ème destination écologique au monde ! Il est exploité par de nombreux chercheurs en faune et flore. La nature sauvage y est époustouflante… Les arbres géants abritent de nombreux oiseaux de toutes sortes : hérons, aigrettes, aras, ibis, chouettes etc… C’est Andrés, ancien professeur d’anglais aujourd’hui guide naturaliste par passion et véritable encyclopédie vivante, qui nous les montre du doigt les uns après les autres. Il y en a des dizaines, des centaines, des milliers… le paradis des ornithologues ! Hormis tous les oiseaux, lors de nos sorties en 4×4 dans la Savane du ranch, nous avons la chance d’apercevoir des capybaras (le plus gros rongeur du monde), des caïmans, des renards, des chats sauvages, des tortues et même des singes (capucins)… Quelques chanceux ont même pu apercevoir il y a quelques jours un anaconda ! Pas étonnant que Nicolas Hulot ait déclaré, à propos du Hato Piñero qu’il est « le plus beau et le plus étonnant sanctuaire écologique au monde » !

22 mai 2009 : Ranch Hato Piñero – Caracas – Puerto Ordaz
Une journée consacrée au transport puisqu’il nous faut maintenant regagner Caracas afin de prendre un vol pour Puerto Ordaz (également appelée Ciudad Guayana) que nous atteignons au coucher du soleil… Malheureusement il nous est impossible de découvrir la ville puisque tout le monde nous déconseille vivement de sortir de l’hôtel après la tombée de la nuit… les villes au Venezuela sont à parcourir à pied la journée uniquement… Qu’importe, nous passons une soirée relax au bord de la piscine.

23 & 24 mai 2009 : Canaima !
Départ matinal vers le Parc National de Canaima, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité, pour une journée qui restera sans aucun doute gravée dans ma mémoire. Pour y accéder, une seule solution : l’avion. Mais pas n’importe quel avion, une avionnette de 6 places qui au premier abord ne me rassure pas trop… Pourtant, pas le choix et nous voila pendant une heure à survoler un paysage étonnant de savanes et de lagunes, une vue à couper le souffle… et nous n’avons encore rien vu. Il faut savoir que Canaima est l’un des plus grands parcs nationaux de la planète. En arrivant sur place, il faut se rendre à l’évidence, le site est tout simplement spectaculaire ! Le fleuve Carrao forme une lagune bordée de plage au sable rosé et une multitude de chutes d’eau vient s’y déverser offrant un spectacle démesuré. Le Parc National de Canaima est recouvert de savanes et de forêts d’où émergent les tepuys, ces montagnes tabulaires bordées de falaises et taillées dans les plus vieilles roches du monde. Nous n’avons que 2 jours dans ce paradis alors il faut en profiter. Au programme : survol en avionnette (toujours la même) du Salto Angel, la plus haute chute d’eau du monde qui jaillit du plus grand des tepuys. Avec ses 1000 mètres de hauteur, cette chute doit être encore plus vertigineuse en pleine saison des pluies ! Après cette approche aérienne, nous sommes invitées à parcourir la savane puis à nous glisser sous le rideau aquatique de l’une des plus belles cascades. Le bruit est assourdissant, l’eau dégringole en immenses volutes, le soleil joue dans les gouttes multicolores… Sensationnel !

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25 mai 2009 : Ciudad Bolivar
C’est avec un véritable pincement au cœur que nous quittons Canaima, 2 jours c’est vraiment trop court ! D’autant que nous aurions bien profité plus longtemps du Waku Lodge, petit havre tropical au cœur du parc et bénéficiant d’une vue incroyable. Nous nous envolons donc (une fois de plus dans notre petite avionnette 6 places) vers Ciudad Bolivar, capitale de l’état de Bolivar, située sur les rives du majestueux fleuve Orénoque. Cette ville réserve aux visiteurs un panorama typique et des petites ruelles authentiques. Le centre ville a gardé son style colonial et parcourir ses rues chargées d’histoire permet de découvrir le riche passé de la ville. Pas vraiment le temps de s’éterniser car une fois de plus, à la tombée de la nuit, nous devons rentrer à la Posada, la ville étant assez peu fréquentable la nuit à pied. De toute façon une grosse journée nous attend le lendemain !

26 et 27 mai 2009 : Delta de l’Orénoque
Départ matinal pour une nouvelle étape, et non des moindres : le légendaire Delta de l’Orénoque ! C’est le 2ème plus grand Delta du monde et cela restera certainement l’étape la plus dépaysante, la plus surprenante et la plus amusante du périple. Ce qui nous attend, c’est un labyrinthe aquatique entouré de mangroves et de jungles denses. Pour s’y rendre, un seul moyen bien évidemment, le bateau. Alors que nous filons à vive allure, le ciel se couvre et une pluie torrentielle s’abat sur nous. Trempées jusqu’aux os, nous savourons la fraicheur de cette averse tropicale. Autour de nous, la couleur verte s’étale sur des kilomètres et des kilomètres. Notre destination ? Le Bujana Lodge, un petit établissement original dans le plus pur style indigène, composé de quelques bungalows sur pilotis, blotti entre la jungle et le fleuve. Si le camp est totalement désert de touristes, il est en revanche peuplé d’innombrables animaux : singes, toucans, tortues, haras etc… Notre guide nous explique aussi que nous sommes ici sur le territoire des indiens Waraos ou « peuple des pyrogues ». Les 2 jours que nous allons passer dans ce paradis vert se révèleront absolument magiques. Notre guide nous emmènera marcher dans la jungle (en nous frayant un passage avec son coupe coupe), pêcher les piranhas, observer les dauphins, rencontrer les Waraos … toujours sans se presser car quand on vit dans la jungle, on vit au rythme de l’eau et cette nonchalance est tout à fait exquise !

28 mai 2009 : Ranch San Andres
Après deux nuits passées à écouter les bruits de la jungle (une simple moustiquaire nous sépare des nombreux animaux présents aux alentours), il nous faut malheureusement quitter cet endroit paradisiaque, mais ne nous plaignons pas car nous allons bientôt découvrir la côte Caraïbe ! Nous disons donc au revoir à regret à notre guide si attentionné et à tout le staff qui était aux petits soins pour nous (ils avaient du temps à nous consacrer : nous étions les seules touristes 😉 Avant de rejoindre la côte, et pour couper le voyage en 2, nous faisons une halte au ranch San Andrés, au cœur des Llanos de Monagas, juste le temps de faire une excursion à cheval sur la propriété de 1000 hectares, d’observer quelques animaux qui y ont trouvé refuge, de goûter l’eau de la piscine et de faire une partie de billard avec le staff… Demain, nous quittons l’intérieur des terres pour la mer des Caraïbes !

29 & 30 mai 2009 : Playa Medina
Direction la côte Caraïbe et plus précisément la Péninsule de Paria où notre chauffeur nous dépose devant un regroupement de cabanes aux abords d’une magnifique palmeraie ! Ici, la mer des Caraïbes borde une terre vierge et montagneuse. Cette avant-dernière étape sera la plus reposante : pour la première fois nous avons une journée libre devant nous, de quoi profiter de ce paradis éloigné du monde, de sa végétation luxuriante de son sable doux ! Nous sommes ravies de voir qu’une fois de plus il y a très peu de touristes, nous avons toute la plage pour nous seules (ou presque). Le soir nous nous régalons de la pêche du jour et le matin nous prenons notre petit déjeuner à l’ombre des palmiers en écoutant le bruit des vagues… un véritable moment de bonheur ! Mais il faut déjà répartir car la fin approche. Avant de rejoindre Los Roques notre dernière, et très attendue, étape nous passons une dernière nuit à Caracas et ça tombe bien, c’est samedi ! Eduardo, l’un de nos guides au Hato Piñero a promis de nous faire sortir… Il nous emmène donc à Las Mercedes, l’un des quartiers chics de Caracas, pour une soirée à la vénézuelienne plutôt BCBG !

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31 mai & 1er juin 2009 : Los Roques
Dernière étape de notre voyage, et non des moindres, l’archipel de Los Roques… Tous les Vénézueliens que nous avons rencontrés n’ont cessé de nous dire à quel point l’endroit est paradisiaque, le plus bel endroit au monde même selon certains ! Dans le petit avion qui nous emmène sur l’île de Gran Roque, le panorama qui défile en dessous est d’une beauté à couper le souffle ! La barrière de corail qui entoure l’archipel s’étend sur 25 km et offre une variété de bleu, de turquoise, de vert, le tout clairsemé de banc de sable blanc. C’est sa beauté et son importance écologique qui en ont fait un Parc National très prisé. L’île en elle-même est tout à fait charmante et le centre de Gran Roque (qui ne porte pas très bien son nom vue sa taille) est paré de mille et une couleurs. Aucun véhicule n’y circule, les rues y sont en sable et les petites maisons colorées typiques nous laissent sous le charme… Plus tard, nous partons en bateau sur les îles de Madrisqui et Francisqui : des étendues de sable blanc qui reflètent ardemment le soleil (on nous a largement prévenu des dangers du soleil à Los Roques, nous sommes donc recouvertes de crème solaire indice 50), des eaux ultra transparentes, un pique-nique préparé par la Posada, voila le programme de la journée. Et le soir, nous nous régalons sous les étoiles de poissons extra frais, de bananes plantains et de cocktails dépaysants !

Le retour va être dur mais les souvenirs sont magnifiques et ancrés dans ma mémoire. Des immenses plaines des Llanos au chutes de Canaima en passant par la jungle dense du Delta de l’Orénoque et les eaux turquoises de la mer des Caraïbes, comment ne pas tomber amoureuse du Venezuela ?

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