L’île de Pâques : un rêve d’enfant devenu réalité
Frédéric, créateur de voyages sur mesure à Rapa Nui, évoque dans ce billet son rapport à l’île de Pâques, de la découverte de son existence à la découverte des lieux lors de ses 2 voyages sur l’île en février 2009 et en novembre 2018.
Je devais avoir cinq ans. À l’époque, enfant déjà féru de géographie, je passais mes journées à feuilleter des atlas, y déchiffrer les noms des cités antiques et des îles, à rêver de Zanzibar, du Machu Picchu, de Valparaiso et de Samarcande (et du lac Titicaca dont la sonorité fait rire tous les enfants…).
Je ne savais pas complètement lire, mais je voyageais en imagination d’un continent à l’autre entre les pages des atlas et j’apprenais par cœur les capitales de tous les pays du monde (ce qui m’a bien aidé quand je suis devenu agent de voyage) et faisais le maximum pour reconnaitre les drapeaux.
Pour faire « comme les grands », je feuilletais des magazines, essayais de reconnaitre des mots et un jour, mon œil a été attiré par un article sur les moais de l’île de Pâques, immenses géants de pierre figés dans un silence millénaire, qui veillaient sur une île perdue au milieu du Pacifique… L’image m’a marqué et elle ne m’a jamais quitté.
Pendant plus de 30 ans, j’ai rêvé de l’île de Pâques sans jamais oser projeter un voyage sur l’île, trop lointaine, trop improbable. Elle allait rester un fantasme de lecteur, d’enfant. Et puis, un jour, dans un magazine du genre de ceux qu’on ne lit qu’à la plage entre deux siestes, j’ai lu une phrase qui m’a marqué : « La seule façon de vivre ses rêves, c’est de leur fixer une date butoir. » J’avais 37 ans. J’ai décidé qu’avant mes 40 ans, j’irais à l’île de Pâques.
L’appel de Rapa Nui
L’île de Pâques – Rapa Nui pour les initiés – est l’un des lieux les plus isolés au monde. On y accède uniquement par avion, depuis Santiago du Chili : LATAM opère un ou deux vols par jour selon les saisons. J’ai choisi de partir en février 2009, pendant le festival Tapati, un moment unique où les traditions ancestrales rapa nui reprennent vie. Mon voyage avait été pensé comme une montée en puissance émotionnelle : je voulais découvrir les incontournables du Chili lors de ce premier voyage, prétexte à la concrétisation de mon rêve d’enfant, mais commencer par l’île de Pâques pour découvrir les autres étapes de mon voyage avec la sérénité de celui qui a déjà accompli son rêve.
Aux origines du mythe : Orongo et l’homme-oiseau
Dès le premier jour de ce voyage à l’île de Pâques, je suis parti explorer le volcan Orongo. Perché au bord d’un cratère spectaculaire, le site surplombe l’océan et l’îlot de Moto Nui. C’est ici qu’avait lieu, jadis, la cérémonie de l’homme-oiseau : chaque année, des jeunes hommes nageaient jusqu’à l’îlot pour rapporter le premier œuf de sterne et conférer à leur chef un pouvoir divin temporaire. Richard, mon guide, un Français qui réside sur l’île depuis 30 ans racontait cette histoire au petit groupe de touristes dont je faisais partie ce jour-là, en français, en anglais et en espagnol. Et comme je parle les trois langues, j’ai eu le privilège d’entendre la légende en trois versions, chacune plus riche que la précédente.
Le choc des géants de pierre
Ça n‘est que le lendemain que j’ai rencontré « mon » premier moai. Richard m’avait donné rendez-vous deux heures avant le départ du groupe et m’a emmené en lisière de la dernière forêt de l’île, où il m’a présenté « mon moai », celui que le destin avait choisi pour moi. Ensuite, je suis allé à Rano Raraku, la carrière sacrée où les moais ont été sculptés dans le tuf volcanique. Le lieu est saisissant : des dizaines de statues inachevées reposent là, à moitié enfouies dans la terre, certaines semblant dormir, d’autres émergeant lentement du sol. Puis je me suis rendu à Tongariki, sans doute le site le plus iconique de l’île, où quinze moais alignés tournent le dos à l’océan, majestueux, mystérieux, impassibles. Ces silhouettes ont habité mes pensées pendant des décennies, et j’étais enfin face à elles, « en vrai ». J’ai surtout été impressionné par Akivi, avec ses sept moais qui regardent la mer (ce sont les seuls moais qui ont été construits dans cette direction)
Tapati : le cœur battant de la culture rapa nui
La meilleure saison pour voyager à l’île de Pâques s’étend d’octobre à avril, quand les précipitations sont statistiquement les plus rares (même si dans les îles, la météo est capricieuse). Chaque année, je conseille à ceux qui peuvent choisir leur date de voyage de découvrir Rapa Nui pendant le festival Tapati, début février. C’est un moment rare où les traditions renaissent : les habitants de l’île font perdurer la culture polynésienne tout en rendant hommage aux traditions ancestrales du peuple rapa nui, par des concerts, des danses, un défilé et des défis sportifs.
Rapa Nui : un rêve réalisé, un voyage qui transforme
Je suis resté 5 jours sur l’île. C’est la durée idéale d’un séjour à l’île de Pâques, pour découvrir les sites iconiques à la rencontre des moais, s’interroger sur leur présence, les contempler en silence, tous différents, assis, couchés ou debout, certains avec des cheveux, un dont les yeux sont taillés dans le corail…
En passionné, j’ai aussi lu toute ce que j’ai trouvé dans la bibliothèque du musée, et me suis initié à la culture polynésienne : le vaste territoire polynésien est en effet délimité au nord par Hawaï, au sud-ouest par la Nouvelle Zélande, et au sud-est par Rapa Nui. C’est en 1831 que l’explorateur Jules Dumont d’Urville a proposé à la Société de géographie cette organisation du Pacifique : la Polynésie (les îles nombreuses), la Mélanésie (les îles noires) et la Micronésie (les petites îles).
10 ans après ce voyage initiatique, je suis retourné à Rapa Nui pour un deuxième voyage. Toujours accompagné de Richard, j’ai redécouvert l’île avec les mêmes émotions. Le peuple rapa nui s’affranchit peu à peu de la tutelle du Chili et reprend la main sur « son » île, pour la protéger et garantir son identité unique.
Conseils pratiques pour organiser son voyage à l’île de Pâques :
– Dîtes-moi quels sont les pays ou régions que vous souhaitez visiter pendant votre périple en Amérique du Sud. Si vous voulez découvrir une partie de l’Argentine et/ou du Chili, je serai votre unique interlocuteur. Si vous voulez combiner la découverte de Rapa Nui avec un voyage au Pérou, au Brésil ou dans d’autres endroits que je ne connais pas, je m’appuierai sur les compétences d’un collaborateur de l’agence spécialiste de l’une de ces destinations,
– Pour bénéficier des meilleurs tarifs aériens, il faut voler avec LATAM entre la France et l’Amérique du Sud : ceux qui volent entre la France et l’Amérique latine avec LATAM bénéficient en effet de fortes réductions sur tous les vols de LATAM à l’intérieur de l’Amérique latine,
– Prévoyez de passer 4 ou 5 jours sur l’île,
– Pour sublimer votre expérience, essayez de visiter l’île de Pâques pendant Tapati,
– Ecoutez ce podcast où je raconte en 20 minutes comment découvrir l’île,
– Visitez la page de notre site web dédiée au voyage à l’île de Pâques,
– Demandez-moi des conseils de lecture pour préparer votre voyage,
– Rappelez-vous que l’île de Pâques n’est pas une destination comme les autres. Elle exige du temps, de la préparation, une vraie curiosité, et l’envie d’embrasser un monde à part. Si comme moi, vous rêvez de Rapa Nui, je suis là pour vous aider à transformer ce rêve en voyage :
Je conçois votre itinéraire sur mesure pour découvrir l’île de Pâques. Appelez-moi au 01 71 19 46 57 ou envoyez-moi un e-mail à l’adresse frederic@monde-authentique.com