Où partir cet été ?

Maintenant que l’été est terminé, nous vous proposons de découvrir ce que l’automne vous réserve ! [ajout du 09/09/2020]

 

La question est sur toutes les lèvres : où pourrons-nous partir cet été ? C’est d’ailleurs l’objet de plus de 50% des appels que reçoit Monde Authentique en ce mois de juin. Et cette question est bien légitime.

Pour pouvoir partir cet été, plusieurs paramètres doivent être réunis :

  • que les autorités françaises nous permettent de quitter le pays,
  • que les pays de destination nous autorisent à entrer sur leur territoire,
  • que les avions volent,
  • que les conditions sanitaires permettent de voyager sereinement.

Lorsque nous avons publié la première version de ce billet (le 11 juin), nous ne savions pas grand chose des possibilités de voyages pour cet été. Nous l’avons mis à jour les 14, 19, 26 et 29 juin même si nous manquons encore d’éléments pour nous prononcer sur la possibilité de voyager cet été.

Pourrons-nous quitter la France ?

Fin avril, l’Organisation mondiale du tourisme (une émanation de l’ONU) précisait que 45% des 217 destinations ouvertes aux voyageurs étaient totalement ou partiellement suspendues. Selon l’OMT, le retour à la normale des règles de circulation mondiale pourrait ne pas intervenir avant septembre.

Lors de sa présentation de la phase 2 du déconfinement le 29 mai, le Premier ministre a fixé le cap au 15 juin quant à la question de la réouverture des frontières, avec des conditions qui restent à préciser. Un principe est cependant mis en avant : celui de la coordination européenne. « Ca n’a pas de sens de le faire pays européen par pays européen, il faut le faire collectivement et appliquer cette règle collectivement. »

Le même jour, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a évoqué une éventuelle réouverture des frontières extra-européennes « avec un léger décalage, peut-être le 1er juillet« , assortie d’une « liste européenne de pays d’attention qui feraient l’objet de mesures spécifiques aux frontières de l’espace européen. »

Pour moi qui suis un européiste convaincu et qui suis favorable aux Etats-Unis d’Europe, cette coordination à l’échelle européenne est bien entendu bienvenue mais elle reste un vœu pieu du Premier ministre puisque déjà des accords bilatéraux ont été signés avec Andorre par exemple, où les Français peuvent se rendre en toute liberté depuis le 1er juin (alors que la règle des 100km à l’intérieur de l’hexagone n’a été abolie que le lendemain).

Plusieurs membres du gouvernement ont envoyé des messages assez forts : Elisabeth Borne le 8 avril « Aujourd’hui, ce n’est peut-être pas le moment d’acheter un billet d’avion […] on peut aussi recommander aux Français de profiter de notre beau pays pour leurs prochaines vacances. »

Jean-Baptiste Djebbari, son secrétaire d’Etat chargé des transports avait déclaré la veille « Je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages [cet été]. »

Le 14 mai, le secrétaire d’État au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a déclaré que « la reprise du tourisme va se fonder sur le tourisme domestique » et il a encouragé les réservations de vacances… en France : « il faut que les Français n’hésitent pas à réserver. »

Toujours le 14 mai, le Premier ministre a déclaré que « les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août […] dans l’hexagone et dans les outre-mer. »

Une déclaration démentie quelques jours plus tard par le Premier ministre lui-même qui a déclaré des mesures d’isolement de 14 puis de 7 jours pour ceux qui se déplaceraient entre l’hexagone et les DOM. Quant à la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie, c’est encore une autre histoire !

On le voit : l’exécutif a fait de nombreuses déclarations ne nous encouragent pas à nous projeter dans des voyages internationaux ! Pourtant, le Président de la République s’est exprimé le 14 juin à 20h, ce qui nous permet d’en savoir davantage sur les perspectives de voyage !

J’ai l’impression que toutes ces précautions sémantiques ont eu pour but de nous encourager à dépenser le fruit des économies réalisées pendant le confinement pour soutenir le secteur du tourisme en France. C’eût été à mon sens un mauvais calcul car la diplomatie aurait pris le pas sur le tourisme, la situation sanitaire et le bon sens : si la France avait empêché ses ressortissants de voyager à l’étranger, les autres pays n’auraient pas permis à leurs ressortissants de venir en France. Or, notre balance touristique est très excédentaire : fermer les frontières revient à priver le secteur du tourisme en France d’une manne financière. Le tourisme intérieur n’aurait pas compensé l’annulation des arrivées des voyageurs internationaux.

Quels sont les territoires qui acceptent de recevoir les Français ?

Commençons par les collectivités d’Outre-Mer. La République est supposée être une et indivisible mais il y a des nuances : la Réunion est ouverte aux Métropolitains depuis le 12 juin, la Polynésie française nous accueille à partir du 15 juillet et impose un test COVID dans les 72h avant le départ quand la Nouvelle Calédonie ferme ses frontières au moins jusqu’au 31 juillet..

En Europe, certains pays avaient ces dernières semaines déjà annoncé un calendrier d’ouverture de leurs frontières. En Europe, c’est l’Italie qui a ouvert le bal : depuis le 3 juin, les ressortissants de l’UE y sont les bienvenus ! La Grèce ouvre progressivement ses frontières, les Français pourront s’y rendre librement à partir du 1er juillet. Malte nous ouvre ses frontières à partir du 1er juillet.

En Europe du Nord, nous sommes les bienvenus en Islande, au Danemark (y compris îles Féroé) et en Norvège alors que ces 2 pays avaient annoncé en mai qu’ils fermeraient leurs frontières aux Français « au moins jusqu’à fin août ».

L’Afrique de l’Est a été peu touchée par l’épidémie. La Tanzanie déplore « seulement » 509 malades et 19 victimes (dont 5 à Zanzibar). Les frontières sont ouvertes depuis le 6 juin sans mesure d’isolement. A notre connaissance, les pays voisins (Kenya, Ouganda, Rwanda) n’ont pas encore communiqué sur une date de réouverture.

La situation en Afrique australe est plus délicate, en particulier en Afrique du Sud. Certaines sources indiquent que le pays favoriserait une réouverture des frontières en septembre ; d’autres prévoient plutôt une réouverture aux voyageurs internationaux au 1er février 2021.

D’ici le 1er juillet, la commission européenne va publier une liste dune « cinquantaine de pays extra-européens qui acceptent les visiteurs de l’UE ». Selon les rumeurs persistantes, le Maroc ferait partie de cette liste.

Dans l’ensemble, les pays asiatiques n’ont pas encore pris position mais semblent disposés à ouvrir leurs frontières entre juillet et septembre.

Dans le Pacifique, les frontières de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande devraient être fermées encore plusieurs mois. Pour l’instant, ces deux pays envisagent de créer une « bulle » pour permettre les déplacements entre leurs deux pays à l’exclusion de tout autre. Monde Authentique a déjà annulé l’ensemble des voyages en Australie jusqu’au 30 septembre 2020.

Le centre de la pandémie était en Asie en début d’année, s’est déplacé en Europe à la fin de l’hiver et est désormais fixé sur le continent américain. Là aussi, les frontières sont fermées « jusqu’à nouvel ordre ». En relation avec nos contacts sur place, nous avons annulé depuis début mai les voyages prévus au Brésil, au Canada et aux Etats Unis jusqu’à fin juillet.

Pour l’instant, nous maintenons nos départs prévus en juillet vers le Chili, le Pérou et la Colombie, dans l’attente des dispositions de leurs ministères des Affaires Etrangères. Seule l’Argentine a annoncé la fermeture probable de ses frontières jusqu’à fin septembre.

Quelle est la situation du trafic aérien ?

Le trafic aérien a atteint une baisse historique en avril et en mai 2020 du fait de la fermeture des frontières. Les compagnies aériennes annoncent une reprise progressive du trafic en juin (15% du trafic habituel est assuré) et une reprise significative des vols en juillet. Les compagnies anticipent une reprise de 30 à 40% de leurs vols cet été, en volant vers 75% des destinations de leur réseau de l’avant-crise.

Ainsi, le 9 juin, Air France a annulé ses vols vers l’Argentine et le Chili jusqu’à fin juillet et ceux vers Cuba et le Costa Rica jusqu’à fin août.

Sur les lignes intra-européennes à très fort trafic, les fréquences ont baissé de façon spectaculaire : Air France dessert habituellement la ligne Paris/Madrid avec 10 vols quotidiens environ. En juin, elle n’en exploite que 2 par jour et prévoit d’en assurer 4 ou 5 par jour en juillet et en août.

Qatar Airways, l’un des partenaires les plus importants pour Monde Authentique, dessert normalement Paris 3 fois par jour. En juin, seul un vol quotidien est assuré et la desserte passe à 11 vols par semaine le 1er juillet, 14 le 1er août pour revenir à la normale le 1er septembre. La liaison entre Nice et Doha est suspendue jusqu’au 29 octobre et l’ouverture de la ligne Lyon/Doha prévue le 23 juin a été repoussée sine die.

De nombreuses compagnies aériennes se sont placées sous la loi de la Protection des Faillites (une sorte de redressement judiciaire qui n’est en aucun cas une liquidation) : LATAM (Amérique du Sud), Avianca (Colombie) ou Thai Airways font face à de grandes difficultés et prennent des mesures drastiques pour se protéger. On ne devrait plus revoir d’avion de South African Airways à qui le gouvernement a refusé une nouvelle recapitalisation. La COVID-19 a en revanche permis de sauver Alitalia, au bord du gouffre depuis des années, qui a été nationalisée et sauvée !

Certains supposent que le prix des billets d’avion va s’écrouler suite à la baisse de la demande et à la chute du prix du pétrole brut. Il est vrai qu’en ce moment, il y a des affaires à saisir ! Attention tout de même à cet excès d’optimisme de la part des consommateurs : de nombreux transporteurs « rationalisent » leur réseau et/ou suppriment des fréquences. Si le prix du transport aérien a autant baissé ces dernières années, c’est en raison de la surcapacité. Il est probable que l’offre s’adapte rapidement à la baisse de la demande…
En tout cas, nous observons en ce moment des tarifs de vols entre septembre et mi-décembre défiant toute concurrence !

A destination, certains hôtels ont dû se résoudre à fermer… Ainsi, à Zanzibar, un complexe de 4 très beaux hôtels 5* annonce ne pas rouvrir avant septembre. Un autre à Pemba annonce rouvrir en juin 2021 ! A Bali, le Matahari Beach Resort (l’un des préférés d’Antoine et Fred) ferme définitivement. A Tahiti, deux resorts annoncent qu’ils ne rouvriront pas (quelqu’un les rachètera probablement).

Le nombre de fermetures d’hôtels reste assez marginal mais ces annonces perturbent encore un peu plus les possibilités de voyages pour cet été.

Quelles sont les restrictions sanitaires mises en place lors de nos voyages de cet été ?

La plupart des pays qui ouvrent leurs frontières aux voyageurs imposent d’être porteurs d’une assurance voyage. C’est le cas de tous les voyageurs clients de Monde Authentique depuis 17 ans. Pensez à vous munir de votre attestation d’assurance médicale !

Dans les transports en commun (avion, train) le masque est de rigueur partout, comme en France. Le gel hydro-alcoolique devrait couler à flot partout dans le monde tout l’été. Monde Authentique propose en général des hébergements dans des petites structures de caractère qui permettent de s’isoler : les gros buildings sont proscrits chez nous !

De même, les visites sont réalisées en formule privative, c’est-à-dire avec une seule famille par véhicule. Ce qui faisait notre caractéristique devient la norme… Pour nos clients-voyageurs, les changements ne seront faits qu’à la marge !

Et toi, Frédéric, tu fais quoi cet été ?

Début août, avec ma tribu (6 adultes et 8 enfants), comme chaque année, je profiterai d’une maison avec piscine dans l’arrière-pays provençal : des vacances placées sous le signe de la détente, du soleil et de l’oisiveté.

J’ai acheté mon billet d’avion pour mon prochain voyage à Zanzibar : j’y pars le 18 septembre (pensez-vous ! Je n’y suis pas allé depuis octobre dernier, c’est-à-dire une éternité, alors que je m’y rends en général 3 fois par an) et j’essaie de planifier un nouveau voyage au Sénégal en novembre.

En mars ou en avril, je prévois d’aller aux Philippines pour vivre le voyage auquel j’ai dû renoncer en avril dernier.

En fait, mon planning ressemble à s’y méprendre à ceux de nos clients-voyageurs !