Les cordonniers sont les plus mal chaussés

Quand Frédéric va au supermarché, la caissière arrive au bout du rouleau.
Quand il va à la poste, on peut être certain que la personne juste devant lui dans la file voudra se faire rembourser des emprunts russes.
Alors, imaginez ce qui lui arrive à l’enregistrement à l’aéroport… un post écrit « live in New York »

Eyjafjallajokull volcano

Pourquoi les voyageurs choisissent Monde Authentique alors que la plupart d’entre eux mettent en concurrence entre trois et dix agences avant de se décider ? Nous avons posé la question à certains de nos clients. Alors, en vrac, on nous a répondu « parce que vous nous avez proposé du vrai sur-mesure », « parce qu’on a bien compris que vous connaissiez bien la destination », « parce que vous avez été de bon conseil » ou « parce que vous connaissez tous les petits secrets des pays que vous proposez, du petit resto caché là, à l’entrée du port jusqu’à la différence entre chaque chambre d’un petit hôtel de charme »…

Alors, puisque vous êtes curieux de ces petits secrets, je vais vous en livrer un : si un jour, vous voyez un jeune quadra (très politiquement correct cette expression…) aux cheveux très courts (les mauvaises langues ajouteront « avec un grand front »), avec un sweat-shirt à capuche, un grand foulard (très utile pour se protéger de la clim’ des avions) et flanqué d’un bagage muni d’une énorme étiquette rouge aux couleurs d’une compagnie du Golfe (il faut bien ça pour repérer un sac gris très classique parmi tant d’autres sacs semblables…), regardez le de plus près… si vous avez pris soin de bien regarder ma photo au préalable… et que vous me trouvez un air de famille avec ce garçon qui fait la queue à l’enregistrement, Méfiez vous ! Ne prenez pas l’avion ! Il va vous arriver un problème.

J’ai passé en revue les voyages long-courrier que j’ai entrepris ces 18 derniers mois… Question « avions », ça fait peur :

18 août 2008 : direction Hong-Kong pour 3 semaines en Chine avec Sébastien : nous sommes supposés rester 3 heures en transit à Dubaï (juste assez pour profiter du duty free). Il y a un typhon à Hong-Kong et l’aéroport est fermé ! restés 16 heures à l’aéroport (dont 8 heures dans une chambre d’hôtel où nous avons pu regarder les dernières épreuves des JO et… la météo en Chine). Résultats : 24 heures de moins à Hong-Kong !

21 novembre 2008 : Avec Laure, nous devions prendre un vol Zanzibar / Nairobi et un vol Nairobi / Paris avec Kenya Airways… Le périple s’est transformé en un Zanzibar / Dar Es Salaam puis un Dar Es Salaam / Nairobi (ça… avec Kenya Airways et ses filiales… on a l’habitude…) mais le vol Nairobi / Paris a été sauvagement annulé et on a passé la nuit mal assis dans les couloirs de l’aéroport à attendre un Nairobi / Amsterdam qui est parti le lendemain matin… (je vous passe les détails de la foire d’empoigne du dernier vol Amsterdam / Paris du lendemain très surbooké…)

6 février 2009 : le vol Madrid / Santiago d’Iberia devait arriver à 9h20 à destination. De là, je devais récupérer une voiture de location et passer 3 jours dans la région de Valparaiso avant de partir pour l’île de Pâques. Pourtant, on a perdu de l’altitude vers 4 heures du matin. Message du commandant (en résumé) « alors, ne vous inquiétez pas mais l’un des moteurs est en panne. On vole avec 2 moteurs sur 4… on pourrait arriver à Santiago sans encombre, mais nos procédures internes de sécurité nous imposent de nous poser sur l’aéroport le plus proche ; il est 4 heures du matin et dans 15 minutes, nous atterrirons à Caracas, Venezuela. On en sait pas encore ce qu’on va faire de vous, mais le personnel au sol est au courant de la situation ». 18 heures à Caracas, c’est bien pour se faire une première idée du pays… j’ai bien aimé l’architecture coloniale ; depuis, Séverine et Johann ont découvert le Venezuela dans ses moindres détails. (et puis 2 jours à Valparaiso, c’est assez pour apprécier ses splendeurs…)

26 avril 2009 : Paris / Doha / Manille avec Qatar Airways. Parfait. Rien à redire. Vols confortables, correspondance rapide, vols parfaitement à l’heure… Pour moi, impeccable ! mais mes copines Maryline et Julia, qui devaient arriver à Manille avec quelques heures de décalage ont connu quelques déboires : oh, deux fois rien ! Maryline est restée coincée 16 heures à son point de transit (une histoire de surbooking mal géré) et Julia a eu un mauvais pressentiment lorsqu’elle a vu une pancarte à son nom à son arrivée. Effectivement, elle était montée dans l’avion, mais son bagage était resté à Paris. (mes t-shirts lui sont un peu grands, mais elle les porte bien)

5 juin 2009 : Paris / Addis Abeba / Zanzibar sur Ethiopian Airlines avec mes amis Benjamin, Camille, Mohamed et Rose. J’ai beau chercher dans mes souvenirs, je ne trouve pas à me plaindre de ce vol : tout s’est passé à merveille. Lequel des 4 amis m’a porté bonheur ? y réfléchir et lui demander (à ce porte-bonheur) de m’accompagner systématiquement lors de mes voyages…

7 novembre 2009 : Paris / Kuala Lumpur / Phnom Penh avec Rose et Véronique sur Malaysia Airlines. Impeccable. C’est donc peut-être Rose mon ange gardien… En tout cas, Gilles (qui devait nous rejoindre en volant depuis Nice via Amsterdam et Beijing) a déploré l’annulation du vol Beijing / Phnom Penh, transformé en Beijing / Guangzhou suivi d’un Guangzhou / Phnom Penh… Vous avez réussi à compter le nombre de changements d’avion ? Parce que lui, toujours pas ! (mais il sait désormais que Guangzhou, c’est Canton… et il a appris à dire « poulet ou poisson ? » en cantonais)

31 décembre 2009 : pour le dernier jour de l’année, il ne pouvait rien m’arriver : l’année doit se terminer en beauté ! Effectivement, vol sans encombre. Jusqu’à Manille. C’était sans compter la fermeture pour cause de typhon de l’aéroport (et du port…) de Bohol deux semaines plus tard. 3 jours bloqué sous une pluie battante dans une petite île, c’est très long ! Merci Matthieu pour toutes les anecdotes que tu m’as racontées pendant ces longues journées… ça occupe !

21 février 2010 : Paris / Addis Abeba / Zanzibar sur Ethiopian Airlines. Seul… je devrais pouvoir dormir. Ah, non ! Mes copains Hélène et Jean-Mi’ sont sur le vol ! Vol impeccable. C’est juste moi qui ai porté la poisse à Hélène et Jean-Mi’ : leur vol Arusha / Zanzibar de la semaine suivante a été très surbooké et ils ont passé la nuit dans un hôtel à Arusha. Moi ? rien à signaler, merci !

9 avril 2010 : Paris / New-York sur Continental. En bande… Tout s’est bien passé. Vol à l’heure, hôtesses charmantes, nourriture acceptable, voisine à la conversation délicieuse (elle s’appelait Gladys). Ce vol m’a réconcilié avec les longs-courriers ! Même à l’immigration, ils se sont civilisés et n’hésitent pas à poser des questions avec amabilité. J’avais pourtant un peu peur en arrivant : la dernière fois que j’ai quitté New-York, c’était un certain 10 septembre 2001.

Autant dire que j’avais failli y rester quelques jours de plus : j’aime beaucoup l’énergie de New-York et à chaque fois, c’est avec un petit pincement au cœur que je dois me résoudre à quitter la grosse pomme.

à chaque fois, je me dis que j’aimerais y rester un peu plus longtemps que prévu. Comment ça mes vœux seront sans doute exaucés ? Qui est responsable de ces vacances prolongées ? Comment vous dîtes qu’il s’appelle ? Eyjafjallajokull ? Non, je ne connais pas mais ça m’a pas l’air bien catholique en tout cas comme nom !

Vous aussi, racontez-nous vous vos petites galères « avion »…. On aimerait bien que ça arrive aussi aux autres…